Welcome to my travel blogger. Here you’ll find all the news and updates about my bike trip from Caracas (Venezuela) to Salvador Da Bahia (Brazil). My one-way plane ticket with American Airlines is scheduled for the 11th of May 2006. The main purpose of my trip is to bike and discover. Discover the land and people, put my tent on the people’s ground and spend time with them, trying to improve my Spanish and taking natural pictures.

Tuesday, December 05, 2006

photo typique d'un crève-la-faim, celui-ci au Soudan.

Mon bail dans le Barra, la pointe sud de la ville de Salvador, est terminé depuis environ une semaine. J’ai déménagé mon bagage et mon vélo chez Natali, à son appartement dans le Nazaré, district du centre de la ville. Terminé le sommeil bercé par le bruit des vagues. Terminé aussi la faune nocturne tel les putes sur le parapet et les voleurs de touristes qui attaquent à 3h00 du matin en face de mon appartement, la lame à la main. De mon balcon au 7ème étage il était possible de mater pleins de trucs étranges, dont ces événements. De plus, quelques touristes bedonnants et ringards, en groupe de 3-4, toujours âgés entre 50-65 ans, rigolant avec les putes noires de 14-15 ans, en faisant leur petits numéros pour impressionner leurs amis. À la même heure, le vendeur de café à vélo, vacillant silencieusement sous les lumières tamisées, s’arrêtant par-ci par-là et bavardant avec ses clients réguliers, tels les chauffeurs de taxis, les putes et les gardiens d’appartements.

Certains soirs avant d’aller dormir, quand s’était encore sécuritaire pour se promener seul et gambader un tantinet, soit avant 23h00, j’allais m’assoir en face du farol, sur les bancs et je buvais une bière. S’était inévitable qu’un va-nu-pieds ou un crève-la-dalle vienne me voir à chaque fois, s’assoyant à côté de moi et commençant à me déblatérer son histoire rocambolesque. Toujours parcourut le pays à pied en quête d’un futur meilleur, ou ayant 25 enfants à élever, peu importe, en voyant mon visage blanc ca finissait la plupart du temps par être du cinéma pour essayer de soutirer quelques pièces. Quoique certaines personnes furent sympathique et sans posséder la mentalité de l’esclave, mais très rares celles-ci.

Ce qui est bien de Salvador et des pays d’Amérique latine en général, c’est qu’il y a toujours moyen de se dénicher de la bouffe pas cher à chaque coin de rue. C’est plein de petites « lanchonetes » qui font d’excellents jus naturels d’Açaí et autres fruits tropicaux typiques comme l’Umbu, l’Acerola, le Graviola, le Goiaba, le Cupuaçú, le Tamarindo et bien d’autres. De plus, une sélection de plats standard style les « prato feito », un plat composé de riz, farofa et viande de poulet de salmonellose, avec de la salade et des tomates. Le tout sans jamais dépasser les 3-4$CA, un prix normal pour une assiettée juteuse. Et les commerces surtout, des entreprises locales et donc pas le besoin d’aller bouffer absolument dans un fast-food américain ou de débourser 40$ par personne pour une assiettée stylisée surévaluée dans un restaurant de pédant comme dans le Vieux-Québec. De la bouffe simple et efficace pour du monde normal.

Quoique je m’attendais à quelque chose de plus intéressant côté musical, la majorité des baianos écoutent une musique ridicule surnommé le « Pagode », à prononcer « Paguodje ». Une musique simple de Keyboard et de rythmes+effets douteux, avec des danses synchronisée sur le stage à la Britney Spears, des mouvements de hanche exagérés et la combinaison hormonale démesurée masculine avec la provocation continue des femmes, ce qui donne un cocktail explosif de semi-porno musical+dance, mais de mauvais goût, de fond de ruelle, de bas étage. Quoique qu’entre ca et Star Académie et les matantes qui claquent des mains en chantant…Il y a aussi la musique Axé, á prononcer « Aché ». Une musique populaire évidement, basée sur des refrains glorieux à la saveur années 80 avec le mouvement des mains des gens qui dansent, toujours de droite à gauche. D’un pathétisme inégalé. La vrai bonne musique brésilienne provient du nord du pays, le Maracatú, le MangueBeat plus lourd et rock&roll et quelques rythmes de Forró, qui fait penser à la musique des voûtes de Napoléon, guitare et accordéon. Mestre Ambrosio, Nação Zumbi, Otto, etc.

La ville de Salvador est composée environ à 90% de maison de pierre d’adobe situés dans les favelas, ces quartiers pauvres et malfamés. Le reste est environ 9% de classe moyenne et 1% de l’élite corrompue qui baise les autres à longueur d’année sans jamais se lasser. Quelques quartiers tel Pituba sont vraiment plus de classe nord américaine, mais ce ne sont que des docteurs et haut-professionnels qui habitent la. Même les ingénieurs ici sont sous-payés et crève en grande partie la dalle. Avec les employés du McDonald juste pour donner un exemple, qui gagnent 150$CA par mois pour travailler 40 heures semaines, et le restaurant qui vend ses Big Mac le même prix qu’à Québec, on peut se demander pourquoi ce type de commerce fait des profits monstrueux chaque année. Mais qui sont les idiots qui achètent ces Big Macs?

La réalité de ces gens de moyenne et basse classe n’est pas facile. Un salaire très bas, aucune sécurité sociale, des services privés tel les écoles et hôpitaux et des plans d’assurances personnels qui couvrent moins que rien, donc l’obligation d’utiliser les services publiques, qui sont d’une nullité impossible. À voir le genre d’école comme dans les films avec les étudiants qui sautent sur les bureaux et se pendent après les vitres, et le professeur totalement dépassé par les événements qui décide de les laisser continuer. Je l’ai vu en photo, par le frère de Natali, qui s’amuse à prendre des photos en pleine classe avec ses amis, pendant que le prof donne les cours. Ou les professeurs d’université qui viennent enseigner les cours une fois sur trois, sans jamais donner de préavis, et qui font la grève 50% du temps. La décadence totale, à ne plus savoir par où commencer pour régler le problème.

Mais ce n’est pas si dramatique il faut croire, car ces brésiliens sourient toujours, et apprécient la vie. Heureux soit les ignorants, car pour eux le désir se limite à vivre jour pour jour sans planifier le lendemain. Il ne reste plus qu’a sourire et apprécier sa journée, au lieu de s’angoisser sur sa retraite, 35 ans à l’avance. Peut-être vivront-ils moins longtemps mais plus heureux.

Comme entre Natali et moi le courant a bien passé, je vais retourner au Québec et continuer de communiquer avec elle, en attendant qu’elle finisse son université. On verra par la suite qu’elle sera la prochaine étape. Elle voudrait bien venir au Québec, et peut-être essayer de se trouver du travail comme infirmière. Parait qu’il en manque de ce temps-ci, non? Bref, on va avoir le temps de planifier ca de toute manière. Il ne me reste plus qu’a me préparer pour le choc psychologique et physique (30 à 50 degrés de différence combiné à du temps gris et un mélange de slush et neige), pour me réhabituer à cette terre stérile qu’est le Québec. Stérile mais après réflexion quand même bien structuré et la chance d’avoir un système qui fonctionne, aussi mystérieux que ca me parait maintenant. Car je me rends compte que vivre dans une société ordonnée et balancée, dépourvue de pauvreté extrême, de révolutions et d’inégalité sociales, c’est un privilège que trop peu de gens ont sur cette planète. Trop peu sont les endroits ou la vie est si facile et si prospère et ou le système te tiens la main constamment pour t’éviter de tomber dans le gouffre et d’y rester à jamais. Gouffre dans lequel n'importe qui peut finir par tomber ici au Brésil, peut importe la classe social d'oú il vient.

Monday, September 11, 2006


Joyeux Anniversaire!

Feliz Cumpleanõs!

Feliz Aniversário!

Happy Birthday!

...bastard(s).

- from the rest of the world.

Friday, September 01, 2006

Lula again with the force of the people. Lula number 13.

Lula fanatics with another crazy flag.

"Parlons politique"

Pendant que le Canada fait de lui une nouvelle risée sur la scène internationnale, avec sa nouvelle orientation pro-guerre, résultant directement de l'élection de Stephen Harper, qui ne passe ses journées qu'à se masturber avec la photo de Georges W. Bush, je me promène dans les rues de Salvador, au Brésil. Le pays est actuellement en période électorale, avec son lot d'absurdité, de fanatisme quasi-religieux et de comportements des plus douteux. Même si les élections sont semblables en plusieurs points à celles dans n'importe quel plays (c'est à dire un mélange complet de mensonges, de promesses non-respectés et de courtisage démesuré), il y a toutefois quelques différences assez flagrantes. Certes les gens d'ici, tout comme au Canada, croient qu'après les élections tout va changer et devenir meilleur et que le prochain gouvernement va les sauver du désastre. Ils donnent 200% de leur espoir et croyances envers une personne ou un parti en particulier.

Et plusieurs d'entre eux vendent leur âme au diable en peinturant leur maison aux couleurs d'un parti, avec les chiffres du candidat inscrits en GROS CARACTÈRES GRAS bien visibles de très loin. Le tout subventionné à coup de dentiers et de t-shirts. Dentiers car les personnes qui n'ont pas de dents et acceptent de faire de la propagande électorales pour un parti recoivent un dentier en échange de leur services, et ce n'est pas une blague. Les autres qui acceptent de pédaler avec un système de son sur leur vélo ou après leur voiture recoivent des t-shirts et on-ne-sait-trop quels autres pots-de-vins.

Au Canada, si l'on désire que le NPD prenne le pouvoir, on vote pour un idiot de sa ville qui représente ce NPD et ensuite une étrange somme est calculée pour nommer vainqueur le parti qui a le plus de "circonscriptions" dans le pays.

Mais au Brésil, il est possible de voter pour le gouverneur d'état d'un parti spécifique et ensuite voter pour le président qui est d'un autre parti. Un peu étrange comme philosophie car cela signifie qu'il est possible de voter pour un gouverneur d'état d'extrême gauche socialiste et un président ultra-capitaliste d'un parti de droite. La preuve une fois de plus que la majorité de la population n'a aucune idée de ce qu'est la gauche et la droite en politique et qu'ils se fient juste au discours et à la publicité électorale, et que les idées de fond du parti sont totalement ignorées.

La même chose qui s'est passée avec Harper au Canada. Les gens ont voté pour cet abrutis avec la rage au coeur contre le parti libéral, mais n'avaient aucune idée des principes fondateurs de ce parti, tel l'adhésion complète à la mentalité pro-Bush américaine. Et maintenant cette même population toute surprise que le Canada ne collabore plus comme avant aux missions de paix et du support pro-Israel dans la guerre au Liban, tout comme à la nouvelle vision "béliqueuse" et offensive en Afghanistan, de nos braves soldats. Pathétique je dis!

Au Brésil ce qui est encore plus ridiculement drôle est que les gens votent pour un "numéro" et non pour un être humain. Il y a tellement de candidats et de partis que la seule façon qu'ils ont trouvé est de marcher avec un système de numéros, car écrire tous les noms sur les bulletins de vote gaspillerais trop de papier en finale.

Donc vous voyez les publicités (tel sur la photo en haut de ce texte) du candidat qui se présente et un beau gros numéro que vous devez mémoriser jusqu'au jour de l'élection. Et comme la majorité de la population vie dans l'absolue pauvreté, sans radio ou télévision, la meilleur façon de leur laver le cerveau avec la propagande publicitaire-électorale est de patenter un système de son sur des westfalias et de passer continuellement dans les rues à 10km/heure, avec le son au maximum crachant la musique du parti et la voix de l'annonceur style Yves-Corbeil "votez pour lula-13". De quoi virer totalement cinglé en très peu de temps. Impossible d'oublier les chanson, elles sont trop simples, répétitives et infantiles. De vrais contines pour adultes. Venez danser et chanter avec Lula, le numéro 13. Aucune information pratique ou rien pour orienter la décision des électeurs, juste une chanson et un numéro qu'ils répètent jours après jours, semaines après semaine. La meilleur façon d'influencer les esprits faibles de ce monde.

Au Canada comme les gens onts tous la télevision et passent 94% de leur temps enfermé dans leur maison, la publicité télévisé et la traditionnelle pancarte reste la solution de choix. Mais dans une société de vas-nu-pieds qui ne travaillent pas et quêtent leur argent, la musique reste la meilleur arme pour les manipulateurs marionnetistes.

Étant donné qu'au Brésil la population est composée d'*environ* 80% de noirs et métisses et que le reste sont des blancs, comme vous l'avez déjà deviné, pratiquement tous les candidats sont blancs. Pas très dur à deviner. Les mêmes qui ont pris jadis les noirs d'Angola et qui les ont transféré chaines-aux-pieds en Amérique du sud pour assouvir leur désir de puissance, les mêmes que nous avons appellé héroiquement les "conquistador" et non les "tortionnaires". La société actuelle Brésilienne reflète encore cette séparation sociale, les blanc riches qui possédent tout et qui forme 10% de la population, et le reste des noirs qui se sont reproduis comme des cafards et entassés dans des bidonvilles. Les mêmes qui écoutent les chansons électorales et dansent la samba dans les rues sous ces airs douteux.